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 ¤Admin¤ Ozu Odawara

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Ozu Odawara
• Admin tout puissant - Barman - Zu' d'amour de Yu' - Futur papa ♥•
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Ozu Odawara


Masculin
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Age : 35
Habite à : Entre Toulouse et Pex.
Occupations : Etudiant en Histoire/Branché RPG et musique.
Humeur : ...
Date d'inscription : 05/05/2008

Feuille de personnage
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Citation: Avec toi ailleurs c'est ici ; je nous aime à présent
Situation: En couple

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MessageSujet: ¤Admin¤ Ozu Odawara   ¤Admin¤ Ozu Odawara Icon_minitimeVen 9 Mai - 0:15

¤ Passeport ¤


+ Nom + Odawara
+ Prénom(s) + Ozu
+ Surnom(s) + Zu', Zuzu'
+ Sexe + Masculin
+ Groupe sanguin + O-
+ Signe astrologique + Capricorne
+ Date de naissance + 31/12/1981
+ Lieu de naissance + Osaka
+ Origine(s) + Japonais
+ Langue(s) parlée(s) + japonais, anglais
+ Ancien lieu de résidence + Tokyo
+ Lieu de résidence actuel sur l'île + Pavillon en bord de mer
+ Cause du déménagement sur l'île + Professionelle, rejoint Yuna sur l'île
+ Profession + Barman

¤ Jardin secret ¤


+ Objet(s) Fétiche(s) + Le dessin que lui a dessiné Yuna le jour de leur premier baiser
+ Perçing(s) + Un sur le bout de la langue
+ Tatouage(s) + Un dragon noir sur l'épaule droite
+ Signe(s) Particulier(s) + Cheveux blancs, iris rouges, cicatrice au flanc gauche
+ Prénom qu'il aurait aimé porter + ... Ca lui va très bien, Ozu. U_u
+ Prénom qu'il n'aurait pas aimé porter + Robert
+ Position dans laquelle il dort + En cuillère contre sa Yuna
+ Parfum + Boss, by Hugo Boss
+ Voix + Bloquée dans les graves, rauque
+ Animal préféré + Le chat
+ Couleur(s) préférée(s) & Couleur(s) détestée(s) + Il aime le vert, le noir, le bleu et le blanc, mais déteste le rouge, qui l'énerve, et le cramoisi
+ Saison préférée & détestée + Il préfère les intersaisons, et a une préférence pour l'hiver ; il ne supporte pas l'été
+ Nombre de relations sérieuses + Une seule avec Yuna
+ Alcool + Plus depuis que Yuna lui a demandé de ne plus y toucher, car bien que ça le calme, sa santé s'en trouvait touchée
+ Cigarette + Plus depuis Yuna ...
+ La/les personne(s) la/les plus chère(s) à vos yeux + Il n'a que Yuna dans sa vie et n'a su s'attacher à personne d'autre
+ Plus grande phobie + Que Yuna souffre
+ Plus grand rêve + Pouvoir dompter ses pulsions et vivre normalement
+ Pus grande souffrance + De ne pouvoir faire quoi que ce soit sans vivre avec la peur de s'énerver

¤ Descriptions ¤


+ Description Physique + Ozu peut être qualifié d'asperge : 1m80, 68kg, il est fin et d'apparence frèle. En vérité, son rythme de vie et son attitude souvent irréfléchie durant les années qu'il a passé sans Yuna avec lui l'ont beaucoup affecté. Déjà de santé fragile dès la naissance, il se nourrit peu et ne boit presque pas. S'adaptant, son corps évolua en conséquence. Bien qu'il soit très fin, Ozu n'est pas faible pour autant physiquement. Sa musculature est noueuse et dure comme du gros bois. Bien capable de rivaliser face à n'importe quel garçon, il ne se laisse pas faire. Ses cheveux mi-longs sont tirés en arrière et laissés en désordre. Blancs comme la neige, ils n'ont aucune pigmentation et ne peuvent donc même pas être teintés. Sa peau est également très claire. Les iris de ses yeux sont écarlates, injectés de sang certains diront, mais cette anomalie reste un mystère impossible à expliquer. Son nez est droit, il lui a épargné les coups. Droit, fin et pointu, au-dessus d'une bouche étroite. Ses doigts sont longs et fins, des doigts de musicien et d'écrivain, bien entretenus et durs comme l'acier, qu'on ne s'attend pas à trouver chez ce genre d'original survolté.
+ Style Vestimentaire + Très décalé, même hors du commun dirons-nous, Ozu ne passe pas inaperçu dans la foule. Il s'est déjà demandé ce que Yuna en pensait. Elle lui a toujours répondu qu'elle l'aimait comme il était, et qu'avoir un petit copain si différent des autres la rassurait. Pour la peine, il ne chercha pas à changer. Il s'habille généralement en t-shirt sans manches, avec de petites vestes légères lui descendant sous les fesses. Il porte aussi des pantalons en tissu très amples, noués avec des ceintures aux couleurs vives à la taille. Aux pieds ? Il porte des Converse, et c'est surement le côté le moins décalé du personnage. Il porte aussi son fameux bandana blanc au cou, qui ne l'a jamais quitté depuis qu'il a fui du centre. Un collier de perles en bois et un autre de perles en jais ornent le tout, grandes, lui arrivant sous la poitrine. Aux bras, il porte aussi des mitaines qui lui remontent jusqu'au-dessus des coudes. Elles sont tenues par les sangles de ses coudières en cuir et par des bracelets en or à ses deux poignets.
+ Problème de santé ? + Albinos, Ozu a la peau dépigmentée, très fragile, en particulier au soleil. Son système immunitaire, déjà faible à la naissance, a été fragilisée par son régime à la dure pendant des années, et il ne fait pas souvent attention à cela. En revanche, il est toujours inquiet de son plus grand problème : les troubles hormonaux qui le secouent depuis sa puberté ; En règle générale, Yuna satisfait ses désirs sans rechigner et cela lui apporte l'équilibre. Mais la journée, sans elle, cela devient plus difficile à tenir. Perturbé et énervé par ses instincts intérieurs, et torturé par une voix perverse et dépravée, sans doute le reflet de ses plus bas instincts constament en éveil, il devient une bombe à retardement qui peut sauter sur n'importe qui. Des années durant, il a traité ses partenaires comme des poupées, il s'est battu avec tout mâle un peu trop fier à son goût, et a semé la terreur partout où il allait. Aujourd'hui plus tranquille, il n'est pas, pour autant, moins atteint qu'autrefois.

+ Description Psychologique + Les désordres hormonaux de Ozu ont tout naturellement tendance à le rendre très instable. Luttant constamment contre des instincts plus forts que lui, il est parfois dans un état de colère grave pour un rien, se fâche facilement, reste aussi quelquefois silencieux pendant des heures. Patiente, douce et elle-même réservée, Yuna s'y est fait. Mais le reste du monde a du mal à côtoyer Ozu bien longtemps. Depuis qu'il est avec Yuna, il arrive à combattre les voix, ces voix qui résonnaient dans sa tête et étaient comme l'expression directe de ses bas instincts. Pourtant elles sont toujours là, et son quotidien reste une lutte sans fin, qu'il a eu beaucoup de mal à mener le mois avant de retrouver enfin son aimée. Il a le coeur gros, un bon fond, est sérieux dans sa tête et est intelligent. Mais il est incapable de s'intégrer dans cette société, d'où son histoire.
+ Passe-temps et loisir(s) + Son principal passe-temps consiste à jouer de la guitare. Souvent, on le trouve pas loin de Yuna lorsqu'elle joue du violon au bord de l'eau, assis ou couché dans le sable, rêvassant. Ses doigts jouent alors la mélodie de son coeur, et ses accords peuvent être tantôt durs, tantôt doux ou tristes. Il sait très bien jouer de sa guitare pour autant, guitare tout à fait banale, résinée, plus large que lui. Question loisir, il en a peu. Il aime écrire aussi, mais la plupart du temps, ses essais finissent à la poubelle. Son principal loisir, du coup, reste de gâter Yuna autant qu'il le peut et de prendre soin d'elle.
+ Ses relations avec les autres + Si vous arrivez à toucher son coeur, je vous tire mon chapeau. Avec les inconnus, il se montre aussi causant et ouvert qu'un mur de béton armé. Une fois qu'on le connait, ça va. Mais il reste toujours très distant, très réservé ; il parle peu de sa vie et de ses problèmes, et préfère de loin laisser les autres déblatérer toutes leurs galères. Bon, allez, soyons tout de même clairs et donnons-lui ce qu'il mérite : lorsqu'il a le sentiment que quelqu'un peut s'avérer intéressant et compréhensif - il a un flair pour ça - , il lui arrive de se montrer plus ouvert, moins obscur. Ainsi, il lui arrive de parler de sa vie ; très peu, mais il en parle, et c'est déjà ça. En même temps, pour dire à quel point c'est rare : il ne l'a fait que deux fois dans sa vie.

¤ Famille ¤

Voir post 2


¤ Histoire ¤

Voir post 3


¤ Hors - Jeu ¤


+ Prénom/Pseudo + Guillaume ; on m'apelle maître, mais aussi wolf, zuzu ou même chouboudou [mais c'est réservé à ma Yu' chérie]
+ Age + 19 ans
+ Où avez-vous trouvé le forum ? + C'est moi qui ai créé l'adresse XD
+ Comment le trouvez-vous ? + Ma foi, je trouve que ma Yu' a fait du bon travail I love you [Et moi aussi x)]
+ Des améliorations ? + J'en ai toujours en tête, mais si on commence comme ça ... x)
+ Quelque chose d'autre à dire ? + Bouyaka bouyaka ! Bouyaka-chouuuu !!


Dernière édition par Ozu Odawara le Mer 28 Mai - 19:47, édité 1 fois
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Ozu Odawara
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MessageSujet: Re: ¤Admin¤ Ozu Odawara   ¤Admin¤ Ozu Odawara Icon_minitimeMer 28 Mai - 16:52

¤ Famille ¤


Famille naturelle, familles d'accueil, tuteurs ... Tout ce qu'on peut vouloir connaître des petits bonds de foyer en foyer de Ozu.

Famille génétique : 14 ans
Koji Odawara : Père de Ozu. Né en 1958. Il est à peine âgé de vingt ans lorsque naît son fils unique et son pire cauchemar. Lorsque Ozu se montre agité, étant petit, c'est lui qui le maltraite et l'isole malgré les supplications de sa femme. Finalement, il lui laissera une marque indélébile lorsque la bête se retourna contre lui, en 1996.
Junko Odawara : Mère de Ozu. Née en 1961. Elle a à peine dix sept ans lorsqu'elle met Ozu au monde. Elle sacrifia tout pour son fils, et vécut l'enfer de le voir souffrir malgré ses efforts. Elle finit par être tuée de ses mains en 1996.
Départ en 1996

Centre : 2 ans
Ayame Satô : Psychologue au centre psychiatrique, elle a prit Ozu d'affection et l'a aidé, durant ses deux années d'enfermement, à mener une vie plus tranquille. Ozu n'a plus aucune nouvelle d'elle depuis sa fuite, mais il se souvient qu'elle lui faisait beaucoup penser à sa mère disparue.
Départ en 1998

Famille Toshiro : 2 semaines
Suki Toshiro : Vieille femme sans âge ayant accueilli Ozu à sa sortie du centre. Elle ne l'a gardé que deux semaines, montrant bien que le chèque représentait davantage pour elle.
Départ en 1998

Famille Atsuko : 8 mois
Shin Atsuko : Père de famille et d'une fille de seize ans à l'époque, ayant renvoyé Ozu au centre après l'agression.
Gani Atsuko : Mère de famille, ayant accueilli Ozu dans son foyer avec l'accord de son mari. Elle a très vite eu peur de lui et fut soulagée lorsque, enfin, il partit. Mais à quel prix ...
Minna Atsuko : Demie-soeur par alliance de Ozu. Jeune fille séduisante et provoquante, que Ozu a violé après qu'elle lui ait refusé l'action après ses avances.
Départ en 1998

Centre : 2 semaines
Ayame Satô toujours ...
Départ en 1998

Famille Yukawa : 1 mois
Samo Yukawa : Père de la famille. A accepté Ozu avec difficulté après que sa femme ait longuement insisté. L'a chassé un mois plus tard de la maison.
Suki Yukawa : Psychiatre ayant voulu étudier Ozu pour tenter de le comprendre. Après avoir trop poussé le jeune homme dans ses " tests d'aptitudes ", elle faillit être violée par lui et laissa son mari le renvoyer d'où il venait.
Départ en 1998

Centre : 2 mois
Ayame Satô, encore elle ...
Départ en 1999

Famille Shiro : 3 mois
Otaru Shiro : Homme de la maison, a mené la vie dure à Ozu et s'en est tiré avec une cicatrice profonde sur la joue.
Sakura Shiro : Femme de la maison, a tenté de réconcilier les deux mâles et a assisté impuissante à la lutte entre eux.
Départ en 1999

Famille Koda : 5 mois
Ryu Koda : Militaire de carrière, Ryu pensait pouvoir discipliner Ozu. Si les rapports entre les deux mâles étaient généralement détendus, le militaire ne comprenait aucunement la cause des crises du jeune homme, et dut se résoudre à le laisser partir lorsqu'il devint trop violent.
Départ en 1999

Famille Ayato : 3 mois
Sami Ayato : Homme de la famille, a tenté de se montrer agréable envers un Ozu trop remonté pour lui prêter la moindre attention.
Kiko Ayato : Femme de la famille, s'est toujours montrée distante et n'a jamais arrangé les choses avec le jeune homme qui demandait seulement un peu d'affection.
Départ en 2000

Centre : 6 mois
Ayame Satô toujours ... Son plus long séjour au centre depuis 1998. Il y a été traité avec davantage de vigueur et de rigidité, ce qui a achevé de le rendre invivable. Prise de cas de conscience et risquant sa carrière, Ayame finit par permettre à Ozu de fuir.
Départ en 2000


Yuna Natsume : 8 ans [et plus encore ...]
¤Admin¤ Ozu Odawara Avyunarf0hu2
Ozu a rencontré Yuna à dix neuf ans, alors qu'il allait à nouveau replonger dans le vice, dans un petit pensionnat isolé. Ce jour-là, alors que la nuit allait tomber et qu'il allait la violer, elle fut douce et tendre avec lui, et le calma de sa seule voix. Depuis ce soir-là, il sut qu'il ne voudrait plus qu'elle dans toute sa vie, et que son long parcours de souffrances avait fini par le mener quelque part. Entre Ozu et Yuna, ce fut le coup de foudre et des années d'un amour infini, même dans la situation à laquelle ils se trouvèrent confrontés pendant les études de Yuna.
Pour elle, il s'est efforcé de naviguer de petit boulot en petit boulot, pour apporter la majeure partie des revenus de leur ménage et l'aider à continuer, tout en leur permettant quelques petits plaisirs de temps en temps, comme un cinéma ou un soir à la piscine géante. Pour lui qui n'avait jamais fait d'études ou suivit une scolarité très normale, ce fut un vrai parcours du combattant, d'autant qu'après sa fuite de l'auberge de jeunesse, il se retrouvait avec des problèmes vis-à-vis de la justice australienne et un dossier médical très fourni ; sans parler du casier judiciaire ...
Malgré cela Yuna le soutint toujours et l'encouragea, alors qu'elle avait ses propres problèmes. Pour cela, il lui sera toujours reconnaissant. Elle l'a aidé à se construire une nouvelle identité, et même après une séparation de trois mois, il l'aime toujours autant. Si elle ne lui a jamais avoué qu'elle était enceinte, lui ne lui a jamais confié son désir de faire d'elle sa femme. Mais il reste très hésitant et craint un refus, et que cette situation féérique se transforme à nouveau en désastre magistral.


Dernière édition par Ozu Odawara le Jeu 29 Mai - 20:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ¤Admin¤ Ozu Odawara   ¤Admin¤ Ozu Odawara Icon_minitimeMer 28 Mai - 22:30

¤ Histoire ¤



31 décembre 1981

" Génial. En plus il est malade ...
- Ne dis pas ça, Koji. Il est albinos, et un peu faible. C'est tout. "


Ozu Odawara nait le 31 décembre 1981. Il n'était pas vraiment désiré. Sa mère n'était pas encore majeure. Son père, lui, finissait ses études en économie et gestion, et avait à peine vingt ans. Il était resté par cas de conscience, après avoir appris que sa petite amie, Junko, était enceinte. Ils ne voulaient pas d'enfant si tôt. Mais face à l'insistance de celle qui n'était même pas encore fiancée à lui, il avait plié, et était devenu père de famille, trop tôt, avec une fille trop jeune, jetant la honte sur toute sa famille. Pour cela, Ozu ne fut jamais vraiment aimé de son père. Tout au plus passaient-ils quelques bons moments ensemble lorsque le garçon était petit. Il finit bien par s'y habituer, par faire avec. Ozu n'était pas si méchant, et puis il était là, il ne pouvait pas le renier. Junko lui en aurait tellement voulu. Il n'aimait pas Junko tant que cela, mais il avait tout de même des sentiments pour elle, et jamais il n'aurait voulu lui faire tant de peine qu'il lui en aurait fait en la laissant seule, à dix sept ans, un bébé sous le bras.

" Tu vois qu'il n'est pas si méchant.
- Pour moi il reste notre pire erreur. Et regarde-le, franchement ... Il fait peur, tout blanc qu'il est avec ses yeux rouges. "


Ozu eut donc une enfance des plus normales et tranquilles, malgré un père distant et une mère poule qui devait d'abord naviguer entre bébé et études, puis entre son travail de vétérinaire et son petit garçon. Elle était presque seule à s'occuper de Ozu. Koji restait généralement lointain, grave, voire hostile. Il s'amusait peu avec lui, et souvent, ça ne durait pas. Malgré ses efforts, Junko n'arrivait jamais à combler ses manques d'affection, et le petit enfant vécut entre le rire et les larmes, entre la joie de l'enfance et la tristesse de l'absence. Le petit Ozu développa très vite un caractère solitaire et blessé, et ne refusait jamais une marque d'affection. Il était toujours à la recherche d'affection, comme si elle devrait lui être refusée soudainement, un jour. Il n'avait pas tellement tort. Mais qui pouvait bien savoir ce qui se passerait ensuite ? Le syndrome des mâles " double-Y " était encore mal connu, voire même presque pas pris en considération dans les statistiques internationales. Lorsque sa crise éclata, elle fut progressive, mais terrible.

1993

" Junko, il commence à me faire peur. Il est dangereux.
- C'est l'âge où on commence à éprouver des choses nouvelles. Il est précoce. Ca lui passera. "


Dès l'âge de onze ans, Ozu présenta les premiers signes troublants d'une suractivité hormonale : précocité de la puberté, fréquence des érections, modifications morphologiques rapides, voix grave, puis rauque. Alors que les jeunes garçons sont souvent troublés par les changements de leur corps, Ozu se montra particulièrement difficile. Dès l'âge de douze ans, les changements étaient perceptibles et déstabilisants. Impossible à tenir, le jeune garçon était toujours le premier à aller se rincer l'oeil et à essayer d'épater les filles pour chercher leurs bonnes grâces. Rien de bien spécial ? Oui, sauf quand on se bat avec quiconque se met sur son chemin. Car le garçon ne s'arrête pas là. Tout semblable se mettant sur son chemin est un obstacle à éliminer. Tout garçon, même plus vieux, tentant de l'arrêter est une menace. Dans cette logique, Ozu devient une teigne absolument incontrôlable, un danger public que tous les parents détestent, et leurs enfants haissent. Les parents de Ozu doivent jouer des pieds et des mains pour le maintenir dans son établissement scolaire. N'étant pas très portés sur la psychologie, ceux-ci vont d'ailleurs tenter de régler cela par des moyens plus traditionnels.

" Arrête, Koji ! Qu'est-ce que tu veux faire ? Tu vas le tuer !
- Ne te mêle pas de ça, Junko ! Je lui apprends à respecter son père. "


Son père devient violent, agressif. Dès que Ozu se montre impétueux, violent ou nerveux, il le frappe avec un bâton ou l'enferme dans un placard noir, parfois pendant plusieurs heures, telle une bête qu'on mettrait en cage pour essayer vainement de lui faire comprendre qui est le maître, et n'attendant que qu'il passe la main pour la lui arracher. Ozu passe des nuits, des jours, des semaines à protester, à se rebeller toujours plus violemment face à un bourreau qui ne lui a jamais accordé le moindre crédit. Les altercations deviennent toujours plus violentes et dangereuses. En 1995, déjà, âgé de treize ans, le jeune garçon manque de peu d'étrangler son paternel dans une énième confrontation. Il n'y a que la voix de sa mère, sa tendre mère, pour le calmer. Elle avait pris pour habitude de le serrer dans ses bras et de lui parler doucement au creu de l'oreille lorsqu'il s'énervait ou après être sorti du placard. Ce souvenir resta gravé, profondément enfoui dans sa mémoire. Des années plus tard, c'est ce souvenir qui le sortirait de l'enfer, même s'il n'a jamais compris pourquoi il avait réagi de la sorte à la voix de Yuna.

1996

" Ton fils n'est qu'une raclure, et je vais te l'envoyer pourrir au trou un de ces quatre !
- Ne parle pas de notre fils de la sorte, Koji ! Il ne demande qu'un peu d'amour ! "


En 1996, alors âgé de quatorze ans, Ozu provoque les premières disputes dans le couple Odawara. Son père, persuadé qu'il est irrécupérable, après l'avoir traité comme un chien et l'avoir battu pendant près de trois ans et sans jamais s'arrêter, veut l'envoyer en prison, le faire croupir quelque part où il ne gênerait plus personne. Sa mère, elle, connait son fils et sait qu'il ne demande que de l'affection depuis sa naissance. Au bout de trois ans, n'en pouvant plus, elle commence à peine à reprocher à Koji ses écarts de conduite et la distance qu'il a volontairement mis depuis le départ entre son fils et lui. Les menaces de divorce fusent tous les jours. Les claques, les coups volent quelquefois. Ozu se sent coupable, coupable de ne pas savoir se contrôler, coupable de faire souffrir sa mère, coupable d'exister. Les rares fois où il tente de s'interposer, son père le frappe tant qu'il en sort toujours tuméfié, couvert de bleus, d'échymoses et de plaies, de cocards et de contusions. Il promettait à sa mère qu'il serait toujours là pour la protéger, elle qui était la seule à l'aimer.

" Tu l'as tué ! Espèce de petit con ! Je vais te tuer !
- Maman ... Qu'est-ce que j'ai fait ... ? "


Le 29 janvier 1996. Un jour pluvieux. Un jour où Ozu avait encore lutté contre son père. Ca avait été pire que tout. Cette fois, il s'en était pris au point sensible : il n'avait jamais voulu de lui. Ozu s'en doutait, mais on ne lui avait jamais dit clairement. Sans que ça soit vraiment la nouvelle du siècle, ces quelques mots l'avaient profondément secoué. Jamais plus de sa vie il n'avait vécu un jour aussi ignomineux que celui-là. Il était dans un tel état de rage que la douleur l'aveuglait. Lorsque sa mère vint tenter de le calmer, il en vint aux mains. Il la frappa sans pitié, encore, encore et encore, criant, exigeant de savoir pourquoi il existait, pourquoi elle l'avait mis au monde et pourquoi il devait endurer tout ça. Il la frappa tant qu'il la tua. Elle finit si dévisagée qu'elle en était méconnaissable. Et son père arriva alors qu'il commençait à peine à réaliser le sang sur ses mains, et le corps sans vie de la seule personne à l'avoir jamais aimé, inerte, mort. Il avait tué sa mère.
Il ne vit pas arriver le coup de couteau dans son flanc gauche, le canif profondément enfoncé dans sa chair, ni les lacérations le saigner à vif. Il s'évanouit sans un bruit, sans une plainte, complètement désespéré.

1997

" Le sujet est à haut risque, si j'étais vous je resterais prudente.
- Il n'est pas dangereux. Il est blessé. "


Lorsque Ayame entra ce jour de 1997 dans sa cellule, Ozu leva les yeux pour la première fois depuis des mois. Elle était pareille à sa mère. Douce, sérieuse, elle portait la même coiffure et les mêmes couleurs de vêtements, classieux et habillés. Elle parlait calmement et ne tenait pas compte de sa différence. Elle essayait de le comprendre. Elle lui apportait un gâteau, une glace, une barre de chocolat, tout un tas de petites attentions qui firent que, très vite, Ozu se sentit à nouveau compris par quelqu'un. Il se sentit presque aimé, et d'un côté, cela le poussa à se montrer aimable et bien élevé avec elle. Il se confiait à elle. Il prit confiance après deux mois, et elle notait tout ce qu'il disait. Elle était la seule à l'écouter et à essayer d'y trouver des explications, une solution. De l'amour, des explications ; tout ce que le jeune garçon demandait depuis des années. Tout ce qu'il n'avait jamais reçu. La mort de sa mère fut aussi le jour où il reçut cette cicatrice nette sur toute la longueur du flanc gauche. Un souvenir imperrissable du pire jour de sa vie, et du début de son enfer.

" Vous le déclarez apte à réintégrer la société ?
- Il est en bonne santé et équilibré. Il faut lui trouver quelqu'un de tendre, c'est tout. "


Un an suffit à Ayame pour faire d'énormes progrès sur Ozu. Elle tira comme conclusion de ses études qu'il lui fallait un milieu sain, d'amour et d'affection. Une sorte de cocon de tendresse destiné à le protéger de l'extérieur. Suki Toshiro, quinquagénaire sans enfants, semblait être un bon parti à l'époque. Mais la pauvre femme n'a jamais rien compris à la maternité, et encore moins lorsqu'il s'agissait d'un jeune de seize ans aux hormones folles. Il fut renvoyé deux semaines plus tard. Suivi une longue période de balottement.

1998

" Il t'a quoi ?!
- Chéri, c'est un monstre ! Renvoie-le chez les fous ! "


Shin Atsuko et sa femme Gani, bien qu'inquiets du " cas Ozu ", donnèrent au jeune garçon tout ce dont il avait besoin : affection, protection et reconnaissance. Si cela avait continué ainsi, et s'il n'y avait pas eu Minna, tout serait peut-être rentré dans l'ordre alors. Mais la jeune fille était mignonne, de son âge ou presque. Aguicheuse, provoquante, elle aimait s'étaler, exposer sa vie de poufiasse et prendre des poses ouvertement séduisantes devant son frère d'adoption, lequel ne pouvait bien évidemment rester stoïque devant une telle avalanche de phéromones. Peut-être avait-elle voulu le faire à une époque. Mais lorsque, mi-août 1998, il se décida à l'attraper et à la plaquer contre un mur, elle refusa. Il ne s'arrêta pas, malheureusement. Au fond de lui, les voix faisaient de rares apparitions. Elles donnaient les impulsions nécessaires. Avec juste ce qu'il fallait de pulsions, elles le faisaient éclater au moindre mouvement de la jeune fille. Il la viola durant près d'une heure. Elle attendit une semaine avant de le dire à ses parents, qui le renvoyèrent en ambulance pour ne pas avoir à le tuer avant.

" Quelles voix, Ozu ?
- Les voix dans ma tête. Et elles te veulent, toi aussi ... "


Lorsqu'il revint au centre, Ayame revint, désemparée, troublée par son échec. Elle tenta de comprendre, et fut très troublée de l'entendre parler de voix dans sa tête. Pour essayer de comprendre, elle accepta de le confier à Samo et Suki Yukawa. Suki était une collègue spécialisée dans les troubles du comportement rares. Elle le prit chez lui et essaya de poursuivre les études de Ayame sur un garçon de plus en plus blasé par toutes ces questions et ces observations à n'en plus finir. Afin de l'étudier, tel un sujet, elle appliquait la technique des " tests d'aptitudes ", durant lesquels elle tentait divers stimulis sur lui, observait les effets et l'amplitude, et notait les résultats au fur et à mesure. Un beau jour, alors qu'elle tentait les stimulis sexuels - dont certaines hormones - , la catastrophe arriva : Ozu se détacha et se jeta sur elle. Sans l'intervention de Samo, il aurait certainement fait une nouvelle victime. Il fut renvoyé au centre avec un mémo virulent stipulant qu'il fallait le mettre loin de toute incitation sexuelle. Chose notée. Ozu fut isolé de tout.

1999

" Ozu, je suis désolée. Je voudrais tant t'aider.
- Tu peux me faire sortir de là ? ... Alors va-t-en. "


Plus de gâteau, plus de glace, plus de chocolat. Le jeune Ozu Odawara, dix huit ans, est mis en cellule d'isolement, et se voit tout refuser. Il boit de l'eau, mange des soupes fades, ne passe ses journées qu'à contempler des murs capitonnés d'un blanc éclatant. Ayame lui rend visite tous les jours, et ne se heurte qu'à un mur sans la moindre âme. Ozu a perdu toute confiance en qui que ce soit. Pourtant la jeune psychologue trouve toujours des moyens de l'étudier, à l'aide des enregistrements, des réactions qu'il a, des plus infimes détails, et en faisant un énorme travail rétrospectif. Elle en vient à penser que rien n'a été arrangé. En revoyant ses familles d'accueil, elle se rendit compte à quel point sa situation dans un quotidien pareil le rendait chaque fois plus vulnérable et plus facilement irritable. Afin de sauver la mise, elle se débrouilla pour le faire sortir et le faire réintégrer dans une famille d'accueil. On accepta, à condition qu'elle soit semblable à sa famille d'origine. Affaire conclue.

" Je te hais ! Je te hais ! Pourquoi je l'ai tué ?!
- Petit crétin, pose ce rasoir où je te casse le bras ! "


Erreur, erreur, erreur incommensurable que celle de l'envoyer chez les Shiro cette année-là. Tout comme ses parents, la mère était aimante, douce et protectrice, et l'homme froid, distant et hostile. Mais, alors qu'ils cherchaient à lui donner une chance de reprendre sa vie où elle en était pour repartir d'un bon pied, ils ne se rendaient pas compte à quel point revivre des situations comme celles qu'il avait vécu allait le détruire. Les souvenirs qui ressurgissaient régulièrement le rendaient histérique. Et comme à l'époque, monsieur Otaru Shiro répondait en frappant et en hurlant. Ozu s'est pris des coups de trique et de poings pendant trois mois. Trois mois de calvaire durant lesquels Sakura tenta vainement de les arrêter, de calmer le jeu, de les faire cohabiter pacifiquement. Mais malgré ses efforts, rien n'arrêtait le froid et méprisant Otaru. Tout se finit en queue de poisson, lorsque Ozu attrapa le rasoir de monsieur et lui taillada la joue, lui ouvrant complètement, jusqu'à la bouche. " Une jolie deuxième bouche pour cracher de la merde " dira Ozu. Avant que cela dégénère encore davantage, Sakura le renvoya chez lui. Mais il n'eut pas le temps de rentrer au centre. Un ancien militaire voulut le récupérer.
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Ozu Odawara
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Ozu Odawara


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Habite à : Entre Toulouse et Pex.
Occupations : Etudiant en Histoire/Branché RPG et musique.
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Citation: Avec toi ailleurs c'est ici ; je nous aime à présent
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MessageSujet: Re: ¤Admin¤ Ozu Odawara   ¤Admin¤ Ozu Odawara Icon_minitimeJeu 29 Mai - 1:38

" Je ferai de toi un homme, mon garçon.
- Je devrai aussi porter des sandales ? "


Ryu Koda fut sûrement le meilleur souvenir que Ozu ait eu de ces quatre années et demi de galère. Le bonhomme, quadragénaire actif et sportif, rigide et moralement inflexible, a posé en lui les bases de ce qui est aujourd'hui sa façon de faire dans la vie, avec Yuna. Basé sur le respect mutuel, le don de soi et l'activité. C'était un homme proche de la nature. Jusque là très enfermé, Ozu apprit à sortir, à se caler dans l'herbe des heures durant et à jouer de la guitare en observant les branches de arbres frémir sous la brise. Pourtant, durant ces cinq mois de paix toute relative, il lui a manqué l'essentiel : l'affection, l'amour. Car si Ryu se comportait avec lui comme un éraste avec son jeune élève, il lui a toujours manqué la fibre paternelle. Ainsi, au fil du temps, Ozu recommença à s'énerver, à se durcir, à se refermer et à se révolter, finalement. Reconnaissant son incapacité à gérer la situation, Ryu Koda finit par trouver une nouvelle famille, un jeune couple, à son protégé. Le centre approuva sans vraiment éplucher le dossier, considérant ces cinq mois comme relativement prometteurs.

" Tu pourrais faire un effort, Kiko, tout de même.
- Non, je n'en veux pas. Il me fait peur, avec ses yeux, ses cheveux blancs et son caractère de feu. "


Sami et Kiko Ayato accueillirent Ozu avec des sentiments totalement opposés. Kiko n'avait jamais voulu d'enfant, et Sami lui avait presque imposé Ozu, un beau jour, en rentrant du travail. Très emballé à l'idée de pouvoir aider un jeune à se réinsérer - ce type était vraiment un sacré humaniste, ma foi - et de pouvoir jouer les pères éducateurs, le bon vieux Sami, pas très fûté mais bien brave, tenta pendant près de trois mois de communiquer avec un bloc de glace comme il avait sûrement dû en croiser beaucoup dans sa vie. C'est bien simple, Ozu ne se sentait pas à sa place entre l'idiot et la mégère. Il passa Noël là-bas. Puis il mit le feu à la maison à Nouvel An, après que la bonne femme ait insulté la mémoire de sa mère biologique. Il n'y avait rien à dire là-dessus. Il mit le feu à sa chambre et partit. Il se présenta par lui-même au centre, début janvier 2000. Il n'aurait jamais dû.

2000

" Ozu, je suis désolée pour tout.
- Et tu essaies de te racheter une conscience. Barre-toi, ou ils vont te soupconner. "


Il avait cru avoir vécu l'enfer, mais l'apogée de l'horreur furent les six derniers mois passés au centre. Lorsqu'il s'y présenta de lui-même, alors que partout la police le recherchait, il fallut faire preuve de bonne volonté pour ces messieurs en uniforme. Donc on mit Ozu sous cachets. Légume errant dans les couloirs crasseux et capitonnés du centre pour incurrables du centre de réhabilitation, âgé d'à peine dix neuf ans - un anniversaire qu'on ne lui a jamais souhaité - et incapable de mettre un pied devant l'autre sans en souffrir ; il fut ainsi six mois durant. Même à Yuna, il n'a jamais parlé de cette période en détails, principalement pour éviter d'attirer la pitié. Constamment drogué, surveillé, filmé, il ne reçut qu'une seule visite au terme de ces six mois d'enfer. C'était Ayame. En presque cinq ans, elle n'avait rien su trouver pour l'aider, le sauver. Ce jour-là, elle tenta de lui donner l'occasion de prendre sa chance et de se reconstruire lui-même. Elle avait insisté pour lui donner son traitement elle-même et avait remplacé les drogues par quelques cachets inoffensifs. Elle le laissa ensuite à son propre destin. Et il lui fallut trois jours pour quitter le centre, entre sa disparition et le moment où il quitta définitivement les lieux.

Il partit à l'air libre un matin ; et dans les herbes folles qui environnaient le bâtiment glauque et sombre, il sentit qu'une nouvelle vie s'offrait enfin à lui.

" Et tu as des qualifications ?
- Pour devenir manutentionnaire ? "


Ozu chercha dès lors un peu de travail. Il savait que pour avoir de l'argent, il fallait travailler, ou voler. Et comme il n'avait aucune envie de se corrompre en volant les autres, il chercha d'abord un emploi. Malheureusement, sans papiers et sans formation, il eut énormément de mal à se faire accepter où que ce soit. Il reçut un bref emploi de plonge dans un petit restaurant de Tokyo, pour remplacer un employé, mais cela ne suffit pas à le faire manger. Alors il se mit au vol. Il ne lui suffit que de deux semaines. Discret, volontaire et n'hésitant pas à prendre des cibles risquées, il se fit vite un petit pactole. Mais il ne comptait pas faire cela toute sa vie, aussi se rendit-il à un pensionnat tokyoïte. Il donna un faux nom et de faux papiers, paya ses mois de logis à l'avance, et alla s'installer, sans presque aucune affaire sinon un petit sac, là où tous se trimballaient d'énormes malles. Il avait en tête d'essayer d'obtenir son diplôme d'études secondaires. Il eut bien plus que cela.

" Excusez-moi ... Je peux vous aider ?
- ... Ben ... C'est pas de refus ... "

A son arrivée dans ce pensionnat, bourré de monde - jeunes filles et garçons, profs et employés à la pelle, timides et guindés ou extravertis et provoquants - et plus grand que le centre ne l'était à l'époque, il se sentit comme perdu, à nouveau, au milieu de la foule. C'était une expérience assez stressante. Jusque là, où qu'il ait été, il y avait toujours quelqu'un pour lui adresser un peu de sympathie. Ca limitait la casse, et c'était tant mieux. En attendant, il ne savait pas où il allait et ce qu'il allait faire. Avant même de passer la porte, il avait déjà cassé un nez.
C'est pourtant dans ce lieu difficile à vivre qu'il croisa la plus belle, la plus douce, la plus merveilleuse petite demoiselle qu'il lui ait jamais été donné de connaître. Yuna, sa Yuna d'amour. Ce jour-là, elle vint à lui sans un mot, lui adressa le plus beau sourire du monde, et lui proposa de l'aider, de lui faire faire le tour de l'établissement. Il ne fit pas attention à sa différence physique. Ce qui le marqua davantage encore, c'était sa différence intérieure, cette lueur de joie et de tristesse, de rêve et d'horreur mêlés en elle. Ils passèrent une journée heureuse. Ozu n'avait plus connu depuis des années ces sentiments d'amitié qui se nouaient entre eux. Ce n'était pas vraiment de l'amitié, peut-être un peu plus que cela, mais lui ne pouvait pas le comprendre. Pas encore.

" Je t'aime ... Et ... Je veux rester avec toi ... !
- Yuna, je ... Moi aussi ... Je me sens bien avec toi, je n'arrive pas à me l'expliquer ... Je ... Je t'aime. "

Ils finirent la journée sur le toit, et Yuna semblait heureuse d'avoir pu parler et se confier à quelqu'un. Ozu, lui, s'était également ouvert, et peut-être un peu trop. Sa proximité, son doux parfum, sa peau infiniment douce le rendaient ivre de désir. Les voix recommencèrent à le harceler. Une fois encore, une fois de trop. Elles voulaient le convaincre que Yuna se fichait de lui, et que, comme tous les autres jusqu'à aujourd'hui, elle n'attendait que le moment propice pour le laisser, l'abandonner, le jeter comme un sac poubelle aux ordures. Elles lui disaient qu'il devait s'amuser avec tant qu'il l'avait encore sous la main. Et malgré tous ses efforts pour résister, Ozu finit par se jeter sur elle. Il la plaqua contre un mur, se frotta à elle. Mais elle ... Comment ne pas oublier sa voix alors ?
Sa voix ... Douce, profondément douce, amoureuse et tendre comme celle de sa mère. Même dans les pires moments, elle lui parlait avec douceur et tendresse. Et ce soir-là, Ozu se trouva face à face avec ses pires démons. Yuna le soutint encore et encore, et ils finirent à terre, Yuna à genoux et Ozu la tête posée sur ses cuisses. Allez savoir pourquoi, leurs coeurs explosèrent, et ils ne se quittèrent plus jamais.
Grâce à leurs efforts et à l'amour de Yuna, Ozu se calma peu à peu, eut son diplôme et trouva un équilibre, entre tendresse mutuelle et sexualité régulière. Ozu ne sut jamais si leur histoire avait fini de la réparer enfin et si elle avait fini par faire enfin abstraction de son viol. Coucher et aimer un violeur et un malade mental ... Ce dut être une épreuve pour elle au départ.

2002

" Ozu, combien de temps y resteras-tu ... ? Je ne veux pas te perdre ... !
- J'y resterai le temps qu'il faut. Je reviendrai. Je te le promets mon amour. "

Un peu moins de deux ans après leur rencontre, Ozu, qui arrivait à payer les traites, le loyer et à aider pour les études de Yuna, prit la grave décision de se rendre aux autorités et d'assumer son passé. Avec les papiers retraçant ses deux dernières années, ses accomplissements et ses progrès, il espérait pouvoir bénéficier d'une sorte de grâce ou d'amnistie, et pouvoir afficher à nouveau sa vraie identité au grand jour. Et ce afin de pouvoir déclarer son travail et donner à Yuna tout ce qu'elle pouuvait désirer. Voilà plus d'un an qu'il la couvait et la protégeait, et la séparation fut une déchirure, pour eux deux. Ozu Odawara réapparut après deux années durant lesquelles on l'avait cru évaporé, quelque part dans les montagnes ou à l'étranger. Il fut arrêté immédiatement. Ayame Sato fut interdite de consultation. Ozu fut incarcéré et on lui fit prises de sang et scanners. On l'écouta lorsqu'il le demanda. Il n'a pas été maltraité ; on l'écoutait ; on lui amenait des plats pas trop immondes, sans doute la nourriture du self.

" Vous dites que vous avez des papiers, mais pas à votre nom ... Ils sont irrecevables. Votre seule chance, c'est que des preuves soient déposés quant à vos ... troubles hormonaux. "

Ozu vécut six mois dans le centre, mais dans une aile d'observation. On s'étonnait de son calme et de son contrôle sur soi. On lui interdisait de téléphoner, et c'était son plus grand mal, car il ne pouvait pas tenir Yuna au courant des évolutions. Peut-être lisait-elle le journal de Kyoto, mais il doutait qu'elle en ait le temps avec ses études et son travail. La petite somme qu'il avait réussi à mettre de côté lui servirait en cas de coup dur, il le savait. Aussi resta-t-il calme. Il attendit qu'on finisse de discuter. Finalement, son avocat commis d'office - un homme très compétent qui reçut d'ailleurs une belle promotion - permit de lui sauver la mise en faisant faire des analyses ADN. Les progrès faits en neuf ans permirent de trouver ce qu'il avait. Il possédait deux chromosomes Y. Un mal si peu répandu qu'aucun rapport n'en faisait encore mention, sinon dans d'obscurs centres de recherches internationaux très sécurisés. Il fut relaxé, et on lui trouva un traitement approprié avant de le laisser sortir. Mais face aux pressions des familles de ses anciennes victimes, il fut incarcéré six mois à Kyoto, en prison. Il y fut relativement à son aise, même si l'humeur n'était pas toujours au beau fixe. Yuna ne pouvait pas venir, mais au moins, elle lui écrivait, et lui lui téléphonait un peu le soir. Ils tinrent bon, et cette année 2002 les souda plus que jamais. En rentrant, Ozu eut droit à un accueil princier, et il put enfin promettre à Yuna de ne jamais la laisser, et de tout faire pour la combler.

2008

" Yuna, tu dois y aller. C'est un endroit génial ! Et tu as tant donné pour pouvoir devenir médeçin.

- Et toi, Ozu ... ?
- ... Moi ? Je continuerai à travailler par çi, par là. Et lorsque je trouverai un boulot sur l'île, je te rejoindrai. Et on ne se quittera plus jamais. "

En 2008, Yuna finit enfin ses études de médecine, avec mention, et ses professeurs lui promirent de l'aider à trouver un emploi très bien situé et sûr. Le couple pensa pouvoir enfin souffler un peu, mais il se trompait. Presque huit années d'amour, mais aussi huit années de sacrifices, de difficultés et de galères. Leur petit studio commençait vraiment à leur peser sur les nerfs. Ils rêvaient d'espace, loin de Tokyo et de son confinement inconfortable. Yuna finit par trouver ... Mais c'était très loin de Tokyo, très loin du Japon, sur une petite île du Pacifique. Cette île lui offrait un poste de médeçin à plein temps, très bien rémunéré, et on lui avait déjà trouvé trois logements possibles. Le couple sut très bien qu'il devrait être séparé pendant encore un moment si elle partait sur Rainbow Island. Mais c'est lui qui l'encouragea à y aller, à suivre sa voie et ses rêves. Lui, rien ne le retenait vraiment à Tokyo, et au Japon encore moins. Il en avait assez de tout ce qui le suivait ici, de son passé plein de souffrance, de douleur et de crimes. Il lui promit, une fois encore, qu'ils seraient ensemble pour toujours et jamais, et qu'il trouverait un moyen de la rejoindre, là-bas. Ils savaient tous deux qu'après cette dernière épreuve, ils pourraient enfin souffler en paix. Alors elle partit, et lui resta. Cinq mois durant, il connut de grosses difficultés. Il ne lui dit jamais pour ne pas l'inquiéter et ne pas la faire culpabiliser. Elle avait déjà trop de tracas comme cela. Il erra de studio en chambre en pavé, et accumula les petits boulots mal rémunérés. Le travail se faisait rare. Il fallait qu'il parte. Il passa deux mois dans des refuges, mangeait à la soupe populaire et passait un jour sur deux à battre le pavé à la recherche de boulot.

" Yuna, c'est moi. ... Devine ? ... J'arrive dans deux jours. J'ai du boulot.
- Ozu, c'est ... C'est ...
- ... Est-ce que ça va, mon coeur ?
- ... Ou-oui ... C'est génial. Génial ... "

Après cinq mois de misère, Ozu vit enfin le bout du tunnel et des galères lorsqu'il reçut un mail du propriétaire d'un des bars de l'île. Apparemment, c'était le bar le plus connu de la ville, et on le prenait comme barman, si ça l'intéressait et s'il correspondait bien. Le salaire était excellent, et Ozu se demanda où il allait débarquer. Il pensait à un palais, mais on le rassura vite : ce bar était vraiment LE lieu incontournable pour les anciens. On fixa le rendez-vous dans trois jours. Ozu sauta dans tout le refuge en hurlant de joie et clama sa victoire en chantant tout en faisant ses bagages. Un coup de fil à l'aéroport, un autre à Yuna, et tout était réglé pour son départ dans deux jours. Il était impatient, mais il se rappela la crainte dissimulée dans la gorge de Yuna lorsqu'il l'avait appelé. Il la connaissait sur le bout des doigts et savait très bien quand quelque chose n'allait pas. Il passa près de quatre heures en avion - cinq avec le décalage horaire - à penser à cela. Lorsqu'il finit par transiter, via un ferry, jusqu'à l'île, la peur d'une révélation terrible lui étreignait l'estomac et l'empêchait de respirer, l'étouffait presque. Il ne se souvenait pas avoir été aussi stressé à l'idée de retrouver Yuna. Il aurait dû être heureux ; il était heureux ; mais il ne pouvait s'empêcher de craindre que quelque chose de terrible ne soit encore arrivé. Il se trompait, leur vie allait changer du tout au tout. Mais s'il avait su à quel point elle changerait en bien, il aurait sûrement plus hésité encore à venir.
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MessageSujet: Re: ¤Admin¤ Ozu Odawara   ¤Admin¤ Ozu Odawara Icon_minitimeJeu 29 Mai - 23:38

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