Completement HS à trois heures du matin. [libre]

Il ne restait plus que de sa tenue un soutien-gorge et une mini-jupe, ses cheveux soigneusement coiffés au début de la soirées formait un foullis sauvage le long de son visage aux yeux cernés et entourés du reste de son maquillage sacagé par les larmes qui ne cessaient de coulées. Ellana se tenait devant la mer à genoux, à son haleine on devinait qu'elle avait bu. Mais pour tout dire elle ne c'était pas contentée d'un simple verre elle avait fini son service à une heure du matin et s'était fait remplacé par un autre barman qui finirait la matinée. Elle se rappelait vaguement avoir dragué et bu. Verre sur verre. Elle s'était retrouvé dans le lit d'un homme, qui était-il ? Il avait du passer un bon moment, Ellana dirigeait par l'alcool s'était soumise à tout ses désires. Il s'était endormi et tout d'un coup sans qu'elle sache pourquoi elle avait pris peur.

L'alcool se retirant de son sang, pendant un moment de lucidité, elle se sentie sali. Bien-sûr elle était habitué au homme d'un soir. Mais habituellement elle était encore responsable de ses actes, elle choisissait ce qu'elle faisait, quand et avec qui. Et si elle buvait trop une nuit, elle se trouvait à Tokyo, entourée de personnes qui la connaissait, il y avait toujours un ami pour la reconduire chez elle avant qu'elle ne "parte en live". C'était la première fois, depuis Jacob, qu'elle avait l'impression d'être abusé. Mais Jacob c'était différend, il l'avait trahi en face pendant qu'elle était consciente, c'était elle qui l'avait aimé, pas une boisson qui l'avait amenée dans son lit. Ne sachant plus quoi faire elle s'était enfuie, elle avait voulu partir loin mais sa démarche tremblante à cause de l'alcool l'avait trahis. Elle s'était effondrée sur un plages qu'elle ne connaissait pas et maintenant elle était la à genoux, devant la mer. Que faisait-elle, où était-elle? Ha oui elle avait fui un homme. Pourquoi déjà ? Un homme... Jacob ? Non l'homme était blond et Jacob avait les cheveux noirs non? A moins qu'ils soient marrons. Pourquoi pleurait-elle? La vie était belle non? Elle éclata de rire. Oui la vie était belle! Ou alors, ..., peut-être pas... Jacob l'avait quitté. Non ? son Jacob. Ho mais alors la vie était triste! Elle se remit à pleurer et cria. Un cri de désespoir, un appel: "Jacob!". Puis un murmure hésitant comme une prière désespérée: "Jacob..."

Et bien, c'est la première fois que je vais pouvoir écrire sur ce forum ... Ô joie ! =)


On avait prévenu Samara, cette nuit-là, de la présence d'une jeune femme dénudée et ivre en plein milieu de la zone préservée de l'île ; préservée, et donc interdite au public. Samara Aisha Koza était maire depuis plusieurs années maintenant, et ce n'était que la quatrième fois que cela arrivait. Les trois fois précédentes, ça avait été le fait de bandes de jeunes venues enfreindre la loi en s'imaginant qu'on ne pouvait les voir ou les remarquer. Mais là, les choses étaient différentes. Elle écrasait une cigarette en lisant le rapport de police concis, qui disait qu'on ne pourrait aller la déloger sans autorisation municipale : elle le savait bien, c'était elle qui avait rédigé cette clause. C'était sans intérêt. En revanche, le cas de cette jeune femme l'intriguait sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Peut-être était-ce le manque désespérant d'action qui commençait à la ramollir ? Ou bien était-ce quelque chose de plus spirituel ? Il y avait bien longtemps que Samara n'avait de rapports spirituels qu'avec ses cigarettes et ses bouteilles de cognac. Ca serait probablement une raison valable pour une fête. Mais pour faire une fête, il aurait fallu qu'il reste à boire, et Samara avait vidé sa dernière bouteille aujourd'hui : le ravitaillement arrivait demain, fort heureusement.

Allons donc ! Il ne fallait pas tant tergiverser. En prenant soin de prendre un paquet de cigarettes plein, son cendrier fermé et un briquet plein, elle appela son chauffeur. Celui-ci lui amena bien vite sa voiture, direction le port, où elle retrouva un des employés de la mairie dédiés à la surveillance du littoral. Il l'emmena dans une petite embarcation au moteur ronronnant. Elle était lente et balançait doucement sur les vaguelettes du milieu de la nuit. Il serait impossible de rattraper un hors bord ou une bande de délinquants, mais il y avait deux corvettes de police sur l'île pour compenser. Ils arrivèrent après une dizaine de minutes sur la plage peu éloignée, où la jeune femme criait sur on ne sait qui. Un instant, l'employé s'activa, craignant qu'on ne l'agresse ou qu'elle se fasse agresser. Mais Samara, elle, n'avait pas bougé et avait rapidement fini par apercevoir la jeune demoiselle, à genoux devant la mer. Elle devait émerger d'une sacrée cuite ! La mairesse leva un sourcil curieux, presque amusé, malgré le fait qu'elle ne sourit jamais, et se leva en voyant se profiler la berge. L'embarcation toucha doucement terre, et l'employé tira la barque jusqu'au sec, avant que Samara, pieds nus, ne descende finalement, le remerciant placidement avant de se diriger, seule, vers la jeune femme. Celle-ci l'avait vu arriver de loin mais ne la regardait plus lorsqu'elle s'assit juste à côté d'elle. Elle devait penser à autre chose. Samara était vêtue d'une robe sombre couleur ocre. Son col laissait une partie de sa poitrine apparente, et deux bretelles fines retenaient le fin habit de soie sur son corps.

Un instant, les deux femmes restèrent côte à côte sans dire mot. Et puis, Samara soupira et s'alluma une cigarette. Elle en tira une bouffée, puis fit :

" C'est une belle nuit pour se souvenir. "

Elle sortit une deuxième cigarette, et l'alluma sur le bout de la sienne. Elle la tendit ensuite à la jeune femme, et la regarda.

" Je suis Mlle Koza. La mairesse. Vous savez que c'est interdit de venir ici ? "

Après avoir criait Ellana commença à pouvoir repenser un peu clairement. Elle vit alors une embarcation sur la mer. Elle ne s'en étonna pas, il était pourtant tard (ou tôt puisque qu'on était le matin) mais elle était seulement incapable de s'étonner. Une femme sortit de l'embarcation. Qui était-elle? Ellana était-elle sencée la reconnaitre? La femme resta près d'elle tout d'abors sans dire un mot. Ce qui laissait tout le loisir à Ellana de penser. Même si se n'était pas si simple dans son cerveau enfumé par l'alcool. La femme était belle. Plus belle qu'elle, Ellana ne serait jamais avec son charme de bimbo, trop travailler, trop artificiel. Pourquoi rencontrait-elle que des femmes ayant une vraie beauté se soir? Eve, et maintenant cette inconnu à la robe provocante, mais pas comme ses tenues à elle. Non provocante, semblant défié les autres, alors qu'elle Ellana ne cherchait qu'a attirait, à être aimée. Et c'était justement à cause de cela qu'elle s'était retrouvée dans le lit de cet inconnue ce soir, nue, sans défense, sans décence. Peut-être que si elle avait eu le même genre de beauté que cette femme, Jacob aurait quitté son épouse pour elle. Peut-être.

Belle nuit pour se souvenir.

La femme qui avait à présent allumer une cigarette avait vu juste dans chaque mot de sa phrase. Se souvenir... En effet, se souvenir, impossible de faire autrement. Ellana avait trop refoulé ses souvenirs à Tokyo. Elle les avait enfermés, les avait nourris de ses peurs et maintenant il revenait plus cruels, inévitables! Quand à la nuit. Elle n'y avait pas prêtés attention jusqu'à maintenant, elle s'était concentrée sur ses émotions, sa vie, ce lit qu'elle venait de quitter, tout ses détails humain, mais elle n'avait pas regarder la nature extraordinaire qui se déroulait devant elle. Cette mer calme reposante, qui n'en avait rien à faire de se qu'elle, Ellana petite humaine pouvait ressentir, qui dormait cette nuit comme la plupart des gens. Et toutes ces étoiles. Après tout peut importait un seul homme quand il y avait autant d'étoile, peu importait une vie devant cette immensité, surtout la sienne!

Elle prit sans s'en rendre compte la cigarette que lui tendit la mairesse comme elle lui indiqua. Elle lui apprit aussi qu'elle se trouvait dans un lieu interdit. Ainsi tout le monde n'avait pas le droit d'admirer ce ciel, ses étoiles et la mer magnifique sur le sable de cette plage. La fumée dans sa tête devenait buée tandis qu'elle reprenait le contrôle de ses pensée.

"N... Non je l'ignorais. Je... Je ne sais même pas où je suis. Pour tout vous dire, j'ai trop bu, je suis complètement paumé, je ne me rapelle même pas mon adresse exacte. Je peux juste vous dire que je m'appelle Ellana."

Une larme coula le long de son visage fin, si soigneusement maquillé en début de soirée, mais peut-être pas plus beau que dans l'expression d'humilité et de sincérité qu'il exprimait à présent avec ses yeux cernés de mascara, far à paupière et autres... Elle était paumé. Depuis des années... Et elle avait enfin réussi à l'avouer.

Excuse-moi pour les retards, tu sais ce que c'est, les cours, la vie sociale ... =)


La mairesse regarda le flot lent des vagues qui venaient rouler sur le sable fin et mourir, mourir pour renaître, quelque part dans l'immensité de l'océan. Elle aurait aimé pouvoir mourir et renaître mais ses croyances, bien qu'elles ne rejetaient pas la réincarnation, la posaient comme une chose improbable. En fait, il n'y avait que les choses les plus banales du monde qui avaient droit à revivre. Ou bien chaque vague était-elle unique ? Non mais ... Il ne fallait pas qu'elle commence à partir dans de la contemplation, sinon quoi son âme d'artiste ruinée allait refaire surface, et avec elle les pires instants de sa vie. Il n'aurait plus manqué qu'elle se mette à pleurer ou à déprimer à côté de l'autre beurrée ... Ellana ? Joli prénom. Et elle semblait justement complètement paumée. Elle avait eu de la chance que Samara tilte ce soir-là, parce qu'elle aurait sinon fini sa matinée entre deux policiers, puis dormi en cellule de dégrisement avant d'être ramené chez elle par une voiture banalisée. Elle s'en serait surement voulu à mort. C'était donc mieux que l'Iranienne soit venue la voir. Tout en soufflant un nuage de fumée, Samara lança :

" Ce n'est pas grave. Ça arrive. Mais vous auriez pu finir bien mal. Ça vous servira peut-être de leçon. "

La mairesse soupira en rejetant une mèche de cheveux aux reflets ambrés en arrière. Elle attendit qu'Ellana finisse sa cigarette avant d'écraser la sienne, signe qu'elles ne devraient pas rester plus longtemps.

" Nous avons deux solutions : ou bien je vous emmène au poste et vous dormez sur une banquette dure et froide en salle de dégrisement, soit je vous amène à la mairie et vous aurez le droit à un canapé et une couverture. Mais dans tous les cas, il va falloir y aller. Même moi, je ne peux me soustraire à la loi. "

T'inquiète je compatis x)

Sa lui servirait peut-être de leçon. Ou peut-être pas. Après tout elle n'avait pas l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. A part à elle même, et encore s'était peut-être mieux ainsi. Quel leçon pourrait-elle bien tirer de cela? Que les endroits magnifiques n'appartiennent pas à tout le monde. Que le titre de propriété enfermé les gens chez eux les empêchant de s'approcher de la nature, même lorsqu'ils en auraient vraiment besoin, en pleine nuit, après une soirée calamiteuse.

La femme réussit à nourrir son agacement avec sa seconde réplique. Ainsi elle allait devoir la suivre. Elle ne pourrait pas rentrer tranquillement chez elle pour s'effondrer sur son lit, elle ignorait même jusqu'alors elle était dans une propriété privée. Elle n'en voulait pas à la mairesse. Elle avait l'air plutôt sympa, mais elle devait faire son métier. Et emmené Ellana en faisait parti. Elle senti la colère montait en elle. Poussé par les dernières gouttes d'alcool. Mais elle était à présent assez "net" pour pouvoir contrôler ses émotion et elle se retint de s'énerver. Cela ne changerai rien, au contraire, elle se retrouverai avec encore plus de problème. Ellana était souvent un peu trop docile. Elle évitait les conflit. Manque de courage ou preuve de sagesse? Surement les deux!

Elle soupira d'un ton las:

"Allons y pour le canapé."

Et elle se releva, écrasa elle aussi sa cigarette.Elle ne demanda pas ce qu'elle risquait à cause de son séjour sur la plage d'autrui, de toute façon sa lui importait peu. Elle suivrait la femme, la mairesse. Elle n'avait pas vraiment le choix!